Groupe coopératif 51 - I.M.E.M. pédagogie Freinet

Les pédagogies coopératives à l'école

Rencontre-Débat à l'IUFM de Bar-le-Duc – 16 mai 2012

   Pour une première rencontre avec les acteurs de la pédagogie coopérative, je dois dire que je n'ai pas été surpris ! Je m'attendais à rencontrer des personnes simples, pétries de l'envie de bien faire, au plus proche des préoccupations de « l'enfant » et non de l' «élève » et je n'ai pas été déçu. Le mot d'ordre de cette matinée était de ne pas parler de ce qu'on n’avait jamais essayé. Mission réussie.

   Après un accueil simple, sans langage institutionnel, nous nous sommes répartis en ateliers au gré de nos envies et de nos préoccupations.

Pour ma part, j'ai déjà pratiqué la pmev pendant une année. J'ai eu du mal à tirer un bilan de cette année « expérimentale » : très emballé par le travail des enfants les plus débrouillés qui s'engagent avec frénésie dans leur plan de travail mais dans l'expectative vis-à-vis des enfants en difficulté. Je pense qu'avant de se lancer dans les plans de travail, il faut d'abord travailler sur les conditions à mettre en place en classe pour que les enfants en tirent tous les bénéfices.

   Je me suis donc rendu à Bar-le-Duc pour entendre parler par des praticiens de l'organisation d'une classe coopérative et pour trouver un outil inducteur pour mettre en place cette pratique.

   Je me suis rendu dans un premier temps à l'atelier « petits livres et texte libre » dans l'intention d'utiliser les textes libres de façon plus assidue que je l'avais déjà fait.

Les explications d'Antoine m'ont comblé mais surtout, et ce n'est pas le moins important, m'ont décomplexé. J'ai pas mal lu ces derniers temps sur les conditions de réussite, sur la pédagogie Freinet et j'ai retrouvé en Antoine tout ce que j'avais rencontré dans la littérature. C'est donc que le ressenti positif que j'y avais trouvé est bien réel et que cela me confirme l'idée de me lancer pour de bon et pas simplement tester mais bien passer le cap : faire de ma classe une classe coopérative.

   Antoine avait le même enthousiasme, la même prévenance vis-à-vis de ces enfants. Il se pose aussi beaucoup de questions. Cette attitude pleine de modestie et d'ouverture me plait. Attitudes que j'ai retrouvées dans les deux autres intervenants.

   Le deuxième atelier était consacré à l'organisation e la classe coopérative. Vaste sujet s'il en est. La prise de parole dans ces classes a donc été privilégiée. Et là …. Mêmes constats : des personnes pleines de modestie, d'attention, toujours sur le qui-vive pour sans cesse améliorer leurs outils, avec des recettes mais adaptées à leur classe et non à l'institution.

Que de plaisir à rencontrer un tel enthousiasme ! Maintenant, il n'y a plus qu'à …. Comme on dit.

La transformation de ma classe sera progressive mais inéluctable : c'est décidé.

Benoit Vigour