Groupe coopératif 51 - I.M.E.M. pédagogie Freinet

Groupe coopératif 51 - I.M.E.M. pédagogie Freinet

Atelier : organisation d'une classe coopérative

Les pédagogies coopératives à l'école

Rencontre-Débat à l'IUFM de Bar-le-Duc – 16 mai 2012

 

Atelier « Organisation d'une classe coopérative »

 

Intervenants : Philippe Durand, philippe.durand@ac-nancy-metz.fr

Isabelle Dubois-Ferté, isazou.dubois@free.fr , Florence Arribas, arribasflorence@aol.com

 

Sur la prise de parole en classe coopérative

 

Le premier postulat est qu'il ne peut pas y avoir de classe coopérative sans prise de parole de la part des enfants. De plus, le débat est apparu dans les programmes de 2002. Introduit de but en blanc, il a de fortes chances d'être voué à l'échec. La prise de parole n'est pas inné mais s'apprend et demande beaucoup de pratique pour être efficiente. Les différents temps de parole dans une classe coopérative sont donc récapitulés.

 

Le Quoi de neuf : Pendant 20 minutes tous les matins, les élèves s'inscrivent à l'avance pour prendre la parole à différentes occasions : présentation d'un livre, une musique, un objet, un événement personnel … Rapidement, il apparaît aux enfants qu'il faut être intéressant lors de ce moment si on ne veut pas subir les remarques de ses camarades.

 

Conseil coopératif : organisé avec un cahier de proposition et un cahier de critique. On peut aussi avoir un seul cahier partagé en différentes parties : je propose … (organisation de la classe), je voudrais…, j'ai aimé …, je n'ai pas aimé..., je critique ..., je félicite... .

Le message doit être signé. Avec des enfants plus petits, l'enseignant peut commencer à écrire lui-même des messages. NDLR : Il est important de proposer un travail sur la rédaction du message : cf message clair sur le net.

En début de séance, les messages sont lus par le président de séance. Les échanges et les décisions sont tenus dans un cahier par le secrétaire. La passation de la parole doit être organisée : bâton de parole, etc. Il est interdit d'interpeller. L'enseignant doit essayer de se tenir en retrait de façon à laisser les enfants gérer eux-mêmes. Les rôles au sein du conseil sont à ajouter aux responsabilités. Au départ, la punition est la solution la plus facilement proposée pour régler les conflits. En persévérant, d'autres solutions arrivent : tutorats, négociation.

En début de conseil, un bilan du précédent est fait pour voir les décisions observées, à améliorer, à modifier. Le maître doit également se soumettre aux décisions à condition évidemment qu'elles restent dans le cadre institutionnel du fonctionnement de la classe. Il est intéressant d'expliquer aux enfants qu'il y a des contraintes à observer et qu'on ne peut pas y déroger : IO, IEN, Sécurité, règles de l'école, …

 

Le conseil du vendredi : organisation des temps forts de la classe pour la semaine suivante par les élèves (temps d'enquête = 3/4h, temps d'atelier = 2X3/4h où les enfants peuvent choisir les activités en arts visuels et en sport). Les élèves échangent sur les travaux finis et à présenter ou à poursuivre avant d'être présenté.

 

Bilan de la veille : bilan de ce qui a été vu en classe la veille

Affichage sur la prise de parole : il permet de faire le bilan des compétences travaillées par chaque enfant lors de ses prises de paroles : façon de prendre la parole, fréquence, thème abordé, …

 

Distribution des responsabilités : autre moment d'échanges. Cette distribution peut se faire de façon aléatoire avec une roue qui va désigner un rôle pour chaque enfant. Cela demande de nombreux métiers. Mais cela ne fonctionne pas si les métiers de la classe sont attribués en fonction des ceintures, la couleur de ceinture déterminant les métiers auxquels on peut avoir accès.

 

En bref, ….

Il est important de donner du pouvoir à ces moments de parole. L'enfant doit sentir que ce qui y est dit, revêt une certaine importance, qu'on doit s'y tenir sinon des sanctions peuvent tomber. Les décisions prises dans ces moments peuvent être consignées sur une affiche visible et consultable par tous. Il est également important de contrôler le temps. Un temps bien précis doit être fixé pour chacun de ces moments avec un gardien du temps. Il faut définir en conseil coopératif la passation de la parole et décider de ce qui se passe si tout le monde n'est pas passé.

Pour expliquer ces moments aux parents, qui peuvent être méfiants vis-à-vis de ces moments moins « formels », on peut demander aux élèves de préparer des petits livres  (cf atelier présenté) pour expliquer chacun de ces moments aux parents. On peut aussi leur demander de les présenter lors d'une réunion de parents.

Pour gérer ces moments qui peuvent vite déborder, on peut aussi demander auprès de l'ICEM un DVD intitulé « Garde-fou ». Il n'est pas vendu mais il peut être obtenu sur simple demande auprès du groupe départemental.

 

Sur les outils utilisés en classe coopérative

 

Les fichiers autocorrectifs

Ils sont indispensables pour l’autonomie des élèves lors des temps de travail autonome. Ce temps quotidien peut être court (20 minutes) ou beaucoup plus long (45 minutes) selon le fonctionnement de la classe.

 

Le plan de travail

Pas toujours utilisé dans les petites classes des collègues, car difficile à gérer pour des enfants jeunes, il a une utilité de gestion du temps de travail autonome.

Les élèves y consignent les fiches réalisées dans les fichiers, celles-ci étant imposées ou travaillées librement.

Le plan de travail peut regrouper également  l’écriture des textes libres (seul ou à plusieurs), les lettres aux correspondants, la préparation des exposés, le choix et la copie des poésies, le travail de responsables pour certains postes (préparation des réunions, gestion de la coopérative), des ateliers par groupe...

 

La correspondance scolaire

Outil indispensable d’échanges entre enfants, elle permet de rencontrer, de s’enrichir, d’échanger... Les correspondants proches se rencontrent. Les lettres se trouvent enrichies par les échanges.

Le courrier peut être maintenant remplacé par des échanges en direct par internet : chants, présentations, poésies... Les colis apportent des éléments de vie des autres, surtout s’ils sont très différents : pays lointain, langue différente...

Les modalités d’échanges doivent être bien définies entre les enseignants. Il est important d’être au clair sur ce que chacun attend de l’autre.

 

Le texte libre

(cf plus de détail dans le compte-rendu sur  ce sujet)

C’est un élément important de la pédagogie Freinet. L’enfant s’exprime librement, voit son travail mis en valeur devant la classe, les correspondants, les parents. Il peut être publié, imprimé.

 

Compte-rendu de Benoit Vigour et Bernard Florion



23/05/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 62 autres membres