Groupe coopératif 51 - I.M.E.M. pédagogie Freinet

Groupe coopératif 51 - I.M.E.M. pédagogie Freinet

travailler avec un plan de travail

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Bonjour,
J'ai essayé pendant deux ans de travailler avec des plans de travail qui duraient trois semaines inspirés de la pmev. Devant le peu de travail fourni par certain, j'ai arrêté ce système. J'en ai gardé une méthode : bilan, étalement des exercices dans le temps, différenciation, et je ne désespère pas tenter à nouveau. Avez-vous également essayé ? Quel a été votre ressenti ?
Benoît Vigour
CM1/CM2 à St-Rémy-en-Bznt
Tenté par la pmev mais un peu "refroidi" pour le moment !

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Salut Benoît, (ah ben oui, on te reconnait bien sur la photo...!),

Bernard t'apportera peut-être une réponse plus adaptée à ton niveau de classe...
Pour ma part, en MS/GS, le plan est collectif pour l'instant, avec des incontournables facilement identifiable par les enfants.
Pour chaque atelier proposé, je mets en dessous 2 cases pour la date. Chacun peut alors visualiser les ateliers où il n'est pas passé. Bien sûr, mais si certains ateliers n'ont pas de support papier et paraissent plus ludique (les objectifs sont là quand même), je les accompagne (parfois pas toujours) de fiche de suivi sur laquelle les enfants doivent reporter les réussites.
En fin d'utilisation du plan (1 ou 2 semaines), je fais le bilan de ce que chacun a fait ou non pour pouvoir les réorienter les fois suivantes.
Ce que je voulais pour la classe en mettant en place ces plans : que chacun "aille" vers le travail, choisisse, développe son autonomie et coopère, aide, demande de l'aide à ses copains puisque je ne peux être partout à la fois !
A noter qu'à la fin de chaque séance de travail avec le plan, nous prenons le temps de nous réunir et de faire le point sur ce que chacun a fait : cela permet de verbaliser les difficultés éventuelles, de présenter des réalisations (constructions, bricolage) qui peuvent être source de travail ultérieur.
Voilà pour ma petite expérience très convaincante pour ma part.

Pour ne pas te laisser en plan (c'est le cas de le dire), tu pourras trouver des infos en cliquant sur le lien ci-dessous. Tu trouveras un historique du plan (avec le pourquoi et comment du plan) et aussi des témoignages, les formes que le plan prend dans des classes. Le tout bien sûr sur le site de l'Institut Coopératif de l'École Moderne :
[lien]

Bonne lecture et à bientôt
Peggy
Peggy LEMUT
Ecole Paul Fort Mat.
Vitry-le-François (51)

Des exemples de plans de travail dans le Nouvel éducateur :
[lien]

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Bonsoir,
Le plan de travail suppose que l'autonomie des élèves soit en cours d'acquisition mais aussi que les activités menées lors des moments de travail libre soient motivantes : projet de groupes (enquêtes, exposés) , articles ou gestion du journal scolaire, blog de classe, choix de poésies, préparation d'une lecture orale, lettre aux correspondants...
Les élèves de C.M. utilisaient un plan de travail sur 1 mois. Un contrat minimum était fixé (mais pas le même selon les élèves) : un nombre de fiches auto-correctives, un résumé de livre... et d'autres activités au choix. A l'époque (je suis CPC depuis 10 ans...), l'aide personnalisée n'existait pas, le T.L. (travail libre : 20 min par jour de classe) était aussi un moment d'aide personnalisée : reprise d'exercices, aide au choix des fiches, tutorat... Chaque mois, un bilan individuel relançait le plan suivant. La classe constatait également le travail lors des exposés, des présentations de travaux... Chacun était donc responsable de sa gestion du T.L.
En résumé, l'utilisation du plan de travail va de pair avec la mise en place d'activités autonomes et c'est un apprentissage. Mais ce n'est pas parce qu'on travaille en collectif oral que certains élèves travaillent plus !
A suivre...
Bernard FLORION
CPC Châlons retraité

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Bonsoir,

Ca y est, me voilà prête à réformer (ben oui faut bien être un peu à la mode) ma pratique ... et d'un coup des tonnes de questions se bousculent !

Un plan de travail sur 3 semaines ... oui mais comment ? Et pourquoi pas 1 semaine ?
Je voulais tester le travail de Mme Picot. Compatible ?
Quelle place dans mon emploi du temps ?
Quel type d'activités mettre dans le plan de T. ?
Quel (et quand) retour sur le travail effectué par les enfants ?
Et les enfants en difficulté ?
Cela ressemble fort à un travail en ateliers tel qu'on le pratique en maternelle. Vrai ?
Et la question fondamentale ... est-ce meilleur pour nos élèves ???

Peggy, je suis libre le jeudi AM. Je peux venir voir ????

C'est pas gagné, mais ça va le faire !

Marianne
Marianne MASSELOT
Enseignante CE2
Ecole de St Amand s/Fion

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Bonjour Marianne,

Des réponses :
- Effectivement, pourquoi pas un plan de travail sur une semaine, il n'y a pas de règles car chacun doit trouver ses propres marques en fonction de l'autonomie des élèves et de ses attentes. Un plan de travail sur une durée plus longue a l'avantage de laisser plus d'autonomie car un élève peut bloquer son temps de travail libre sur une semaine complète sur un projet et faire des fiches les semaines suivantes. Un plan sur une semaine fige un peu ce qui est possible.
- Le travail de Mme Picot est-il collectif ou individuel ? S'il est collectif, ce n'est pas compatible,il s'inscrit dans un autre temps de classe, s'il est individuel, il peut être proposé comme d'autres activités autonomes : textes libres, préparation d'exposés, recherches mathématiques, choix de poésies, lecture...
- La place est celle qu'on veut lui donner. De la quasi-totalité de la journée dans certaines classes Freinet à un quart d'heure de travail libre par jour comme je l'ai vécu. Dans ce cas, ce quart d'heure est pris sur tous les domaines dans la mesure où les élèves travaillent en français, en maths, en histoire-géo, sciences, informatique, langue...
- Ce sont des activités en autonomie pour la plupart avec une auto-évaluation : fiches auto-correctives ou co-évaluation : exposé présenté ensuite au groupe-classe. Mais il m'arrivait de prendre des élèves en "soutien" oral pendant que les autres travaillaient en autonomie.
- Le retour sur le travail se fait devant la classe pour les exposés, les lectures, les poésies, les recherches. L'enseignant vérifie avec les élèves que leur plan est bien rempli en fin de période, s'interroge avec eux si le temps parait perdu (peu de travail), aide les élèves peu autonomes à gérer ce moment en choisissant les fiches qui sont accessibles, envisage un tutorat entre un élève rapide et un autre...
- Ce n'est pas tout à fait un travail en ateliers car les élèves gèrent leur travail et ne s'inscrivent pas dans les ateliers prévues par l'enseignant, sauf quand les places sont limitées (informatique).
- Est-ce meilleur pour nos élèves ? Il est évident que plus les dispositifs sont variés, plus chacun trouve le fonctionnement qui lui convient. Pour certains, l'autonomie est nécessaire, pour d'autres, c'est un apprentissage difficile.
L'idée est avant tout de faire confiance aux élèves.
Bernard FLORION
CPC Châlons retraité

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pour Marianne quant au travail de Mme Picot:
J'aime beaucoup le travail de Mme picot. je le pratique depuis longtemps et n'ai pas encore trouvé mieux. J'avais laissé de côté cette méthode (avec regrets ) l'an dernier et en début d'année pour essayer de l'intégré dans des PdT et je n'y suis pas arrivé de façon satisfaisante. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai suspendu les plans pour le moment. J'ai préféré revenir à la méthode n'étant pas satisfait des résultats de mes élèves. Il y a des moments collectifs à placer en dehors des plans comme le suggère Bernard puis des moments plus individuels à intégrer dans des plans. Mais je ne doute pas qu'on peut réfléchir à plusieurs à voir comment les intégrer. J'avais proposé à Cécile coco de voir un jour si on ne pouvait pas s'y mettre. Maintenant qu'elle se penche sur la PF, on pourrait voir à bosser à quelques-uns sur ce sujet ?!!
Mais je me pose toujours des questions quant au plan ? style PMEV j'entends.
Est-ce qu'en PF on travaille forcément en plan ?
Ne peut-on pas proposer des situations communes mais avec un travail individualisé par la suite ? Est-ce dans l'esprit PF ou est-ce que je m'égare ? Je m'adresse plus à Bernard là je pense ?
Benoît Vigour
CM1/CM2 à St-Rémy-en-Bznt
Tenté par la pmev mais un peu "refroidi" pour le moment !

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Je crois que l'avantage de l'esprit Freinet, c'est que c'est avant tout un esprit avant d'être un modèle. Certains sont très à l'aise dans le travail en autonomie et leurs classes n'ont des moments collectifs que lors des exposés à la classe, des réunions coopératives, des spectacles...
Pour d'autres, comme moi, il est nécessaire de préserver des moments collectifs tant comme garde-fous par rapport aux parents, à l'institution que comme équilibre pour les élèves. En effet, certains élèves sont plus à l'aise en autonomie, d'autres lors des temps collectifs. Il me semble important que chacun trouve son compte lors de la journée. Enfin, certaines notions ne seront peut-être pas abordée en travail autonome et l'apport collectif peut débloquer des situations. Marcel Thorel a abordé ce sujet à propos des créations mathématiques. Si une notion ou un concept n'émerge pas, il faut l'apporter, comme la technique de la division posée. Les élèves en créations et en recherche aborderont sans aucun doute les situations de division, de partage... mais buteront sur la technique.
Quant au commentaire 'tenté par la pmev mais un peu refroidi"
Je crois que c'est un signe très fort d'un enseignant qui se pose des questions, qui avance, qui s'interroge... C'est un apprentissage !! Donc c'est bon.
Bernard FLORION
CPC Châlons retraité

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Ce n'est pas un modèle que je recherche mais bien un échange. Comme je le disais à Péggy, lorsque l'on démarre seul dans son coin, les échecs ou les difficultés qu'on rencontre, on les prend seul en pleine face. Ce n'est pas toujours facile d'assumer. Lorsqu'on est à plusieurs, on peut échanger, voir si ces difficultés que l'on rencontre, on est le seul à les rencontrer ou si ce sont des obstacles récurrents et normaux dans la construction de nouvelles pratiques. Ta réponse (je prends la liberté de te tutoyer si cela ne te dérange pas)me rassure complètement et je t'en remercie. Je vois à nouveau des solutions avec ce groupe qui est en train de se créer. Je commence à repenser ma classe avec sans doute des changements plus progressifs au regard de ce que je trouve ici et ailleurs avec ma petite expérience de la pmev.
Pour répondre à Peggy, j'ai bien compris l'esprit du plan. Mon problème est plutôt de mettre en adéquation ce fonctionnement avec ma façon "naturelle" de travailler. Toutes vos expériences nourrissent ma réflexion et me permettent de construire le "concept" que je veux mettre en place.
Benoît Vigour
CM1/CM2 à St-Rémy-en-Bznt
Tenté par la pmev mais un peu "refroidi" pour le moment !

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@ Marianne,

Suite à notre conversation en direct ce soir, je viens de configurer la newsletter de sorte à ce que, à chaque nouvel article ou nouveau sujet, tous les inscrits puissent recevoir un mail...

Sinon, en complément de réponse aux questions que tu te posais ce soir, tu peux jeter un ?il à la plaquette de présentation de la Pédagogie Freinet proposée par le site de l'ICEM (institut Coopératif de l'École Moderne). Elle balaye les outils, des méthodes mais aussi les travaux de réflexion au sein de cette association.
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/sites/default/files/Plaquette_ICEM_2010_0.pdf

Ensuite, chacun entre dans la pédagogie Freinet (PF) par la porte qui lui convient le plus et s'approprie peu à peu des outils qui ont fait leurs preuves. Mais ces outils vont de pair avec une conception de l'enfant et des rapports "enseignant/enseignés" différents basés sur le respect mutuel, la confiance, et le partage. Tu pourras lire les "invariants" de cette pédagogie dans la catégorie "articles". Ce sont des valeurs communes aux enseignants qui pratiquent la PF. ça peut aider à y voir plus clair sur l'état d'esprit.

Personnellement, après avoir tâtonné, je repasse par une phase de lecture d'ouvrages de Freinet qui me permet de comprendre dans quel contexte cette pédagogie est née et du coup à mieux comprendre pourquoi et comment ces outils ont été mis en place. Mais là encore, cette approche me correspond et n'est pas forcément le choix d'entrée de tous. Chacun entre comme il le sent.

Tu parlais de te mettre à la mode... C'est loupé, ces concepts remontent quand même au début du 20è siècle!!! Alors à la mode, non, mais c'est vrai que c'est dynamisant et que l'on sent comme un renouveau quand on s'y met !

A bientôt


Dernière modification le 12-04-2011 à 23:49:17

Derni?re modification le 12-04-2011 ? 23:49:52
Peggy LEMUT
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